Dans les années 1990 est apparu l’oncoplastie (utilisation des techniques de plastie mammaire dans la chirurgie du cancer du sein) permettant d’améliorer dans certains cas le résultat du traitement conservateur, par la réalisation d’incisions indirectes avec mobilisation de lambeaux glandulaires mammaires. Elle permet aussi dans certaines situations d’augmenter les possibilités de conservation mammaire d’autant plus si elle est utilisée après chimiothérapie néoadjuvante pour des lésions initialement volumineuses.
Les incisions directes restent le plus souvent utilisées dans la région supéro-externe du sein (50% des localisations des cancers du sein).

De gauche à droite :
Résultat après traitement conservateur d’un cancer externe droit de 20mm
Cicatrice discrète sans déformation du sein
Les incisions indirectes ne sont pas indiquées lorsque les seins sont graisseux (vu le risque de cytostéatonécrose). Lorsque le sein est glandulaire, elles sont très utiles pour éviter des cicatrices visibles dans le décolleté.

De gauche à droite :
Lésion de 25mm supéro-interne dans le décolleté
Résultat post opératoire discret après incision périaréolaire

De gauche à droite :
Lésion de 20mm supéro-médiane dans le décolleté
Résultat post opératoire discret après incision périaréolaire
Elles permettent également grâce à la technique de Round Block, d’enlever des tumeurs quelques soient leur localisation avec un résultat optimal. Cette technique nécessite cependant des aréoles assez larges.

De gauche à droite :
Cancer supéro-interne bilatéral
Résultat postopératoire après Round Block

De gauche à droite :
Résultat final après radiothérapie profil gauche
Résultat final après radiothérapie profil droit
La localisation de la tumeur peut dans certains cas être un obstacle à la conservation du sein, comme pour les tumeurs infero-internes. Une incision directe y laisse des séquelles même dans le cas de petites tumeurs.

Localisation inférointerne: importantes séquelles de traitement conservateur sans oncoplastie
Les techniques d’oncoplastie ont pu étendre les possibilités de chirurgie conservatrice dans cette localisation.

De gauche à droite :
Localisation inférointerne: exérèse avec une incision sous mammaire permettant un lambeau
Résultat per-opératoire après lambeau cutanéoglandulaire et round block associé

De gauche à droite :
Cancer inféro-interne avant chirurgie
Après chirurgie et radiothérapie
Cicatrice très discrète même les bras levés
De la même manière le traitement d’une lésion inféromédiane peut laisser des séquelles sans oncoplastie associée, en particulier sur des seins ptosés.

Localisation inférieure: importantes séquelles de traitement conservateur sans oncoplastie
Dans cette situation, la réalisation d’une plastie mammaire dans le même temps opératoire est idéale, car elle permet une exérèse très large avec un excellent résultat final.

De gauche à droite :
Cancer inféromédian
Aspect préopératoire
Résultat final après radiothérapie
En cas de tumeur rétroaréolaire, l’utilisation d’une plastie avec plug cutané peut permettre la conservation mammaire. Le sein doit être suffisamment volumineux,

De gauche à droite :
Tumeur rétroaréolaire en préopératoire
Après chirurgie et radiothérapie
ou ptosé,

De gauche à droite :
Tumeur rétroaréolaire en préopératoire
Après chirurgie et radiothérapie
en tenant compte d’une éventuelle asymétrie.

De gauche à droite :
Tumeur rétroaréolaire en préopératoire
Résultat en fin d’intervention

De gauche à droite :
Après chirurgie et radiothérapie
Après reconstruction aréolo-mamelonnaire
En cas d’hypertrophie mammaire le traitement conservateur simple associant une exérèse sans oncoplastie suivie de radiothérapie donne fréquemment une inflammation post thérapeutique avec rougeur, œdème et douleurs qui peuvent devenir chroniques et invalidantes pour la patiente.

De gauche à droite :
Cancer supéro-externe, Inflammation post-thérapeutique, Vue de face 2ans après traitement
Séquelles axillaires associées, Vue de profil
Une réduction associée à l’exérèse de la tumeur a le triple avantage d’améliorer le résultat fonctionnel et esthétique de la chirurgie, de faciliter la radiothérapie et de diminuer les séquelles post radiques. Réalisée avec un pédicule supérieur, elle est parfaitement adaptée aux tumeurs de localisation inferieures.

De gauche à droite :
Cancer inféroexterne
Aspect préopératoire
Résultat au 15è jour
post opératoire
La réduction par cette technique à pédicule supérieur est aussi réalisable quelle que soit la localisation tumorale, à partir du moment où il n’y a pas d’adhérence cutanée.

De gauche à droite :
Cancer supéro-médian bilatéral
Résultat à un mois

De gauche à droite :
Cancer interne
Résultat à 6 semaines
La réduction est à proposer systématiquement au moment du traitement du cancer, d’autant plus qu’elle serait très difficilement réalisable après la radiothérapie (risque majeur de complications post opératoires après réduction d’un sein irradié).